pourquoi je rumine ?
- LAURENCE SIMOND
- il y a 3 jours
- 3 min de lecture
Comprendre les 3 types de questions
qui entretiennent
la rumination mentale
et bloque l'action
Il arrive que nous ne puissions pas nous défaire d’un flux constant de questions.
Elles tournent, insistent, reviennent nous hanter dès que l’esprit se relâche un peu.
Quelque chose nous préoccupe, nous doutons de savoir s’il faut agir, ou si nous avons bien agi.
Bref, le quotidien devient difficile, parce qu’envahi d’une sorte de rumination mentale où les mêmes questions défilent en boucle… sans jamais trouver de réponse véritable.
Et pourtant, nous croyons assez souvent que seules les réponses pourront enfin nous sortir de ce cercle infernal.
Comme si une vérité cachée quelque part attendait d’être trouvée et qu’elle aurait le pouvoir de tout apaiser d’un seul coup.
Si vous vous reconnaissez dans ce mécanisme, voici un éclairage nouveau qui pourrait bien vous aider à y voir plus clair — et surtout à apaiser ce mental qui tourne en surrégime.
Il n’existe que trois types de questions
1. Les questions dont il est possible de trouver les réponses
Ce sont les questions factuelles, objectives, celles pour lesquelles une simple recherche suffit :
« À quelle heure part le train pour Lyon aujourd’hui ? »
« Quels sont les grands principes du Bouddhisme ? »
Ici, pas de piège : la réponse existe, elle est consultable, vérifiable.
Une fois la réponse trouvée, la tension retombe.
Ces questions ne sont pas dangereuses, elles n'alimentent pas les ruminations : elles demandent juste un peu de méthode et de bonne volonté !
2. Les questions qui n’ont pas de réponse indiscutable
Ce sont celles qui nous épuisent le plus, parce qu’elles nous plongent dans l’incertitude.
Par exemple :
« Dieu existe-t-il ? »
« Si j’avais fait autrement, est-ce que rien de tout ce drame ne serait arrivé ? »
Ces questions n’ont pas de réponse objective.
Elles appartiennent au domaine des croyances, des interprétations, de la relecture du passé.
On peut choisir une réponse, s’en persuader… mais on ne peut jamais démontrer qu’elle est la seule, ni qu’elle est vraie.
C’est précisément pour cela qu’elles reviennent sans cesse,
qu'elles alimentent la rumination : parce que le mental cherche une certitude là où il n’y en aura jamais.
3. Les questions dont la réponse n’existe que dans l’action
Ce sont les questions dont la seule issue est… de vivre la suite, de passer à l'action :
« Est-ce que je vais réussir mon examen ? »
« Si j’échoue, qu’est-ce qu’il va m’arriver ? »
« Si je gagne beaucoup d’argent, est-ce que je serai heureux ? »
« Est-ce qu’elle va accepter ma demande en mariage ? »
Ici, aucune réflexion — aussi brillante soit-elle — ne peut fournir la réponse.
On ne peut savoir qu'après avoir essayé, tenté, demandé, agi.
Ce sont les questions qui nous obligent, parfois malgré nous, à avancer.
Ce sont les seules questions qui alimentent les ruminations mais qui peuvent aussi les stopper si on y répond !
La puissance de cette classification est simple :
lorsque vous reconnaissez la nature d’une question,
vous arrêtez de lui donner un pouvoir qu’elle n’a pas.
Si la réponse existe : vous pouvez la chercher.
Si la réponse n’existe pas : vous pouvez laisser tomber cette quête impossible.
Si la réponse dépend d’une action : vous pouvez décider d’agir ou ... de ne pas agir.
Ce tri mental change tout.
Il enlève du poids, libère de l’espace, et redonne du mouvement là où la rumination mentale créait de l’immobilité.
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